Monsieur carnaval brûle, c'est fini.
"On a attendu 364 jours pour le voir arriver et maintenant on pleure. C'est, tous les ans, le plus beau jour de ma vie."
Certains le qualifieront de sectaire. D'autres le voient comme une tradition qui s'épuise. En effet, le carnaval de Limoux est différent de tous les autres. Sa langue, sa danse et ses codes le rendent impénétrable à ceux qui viennent d'ailleurs.
Depuis quatre siècles, le carnaval s'installe tout le long de l'hiver.
Derrière le masque, tout est permis. Les fécos de la Bande des Jouvès sont intouchables pendant une journée. Pas question de révéler son vrai visage au public!
La sortie du soir est la plus intime. Les entorches éclairent la place du village. Une odeur de résine brulée s'en dégage.
"À ce moment on ne danse plus pour le public, on le fait uniquement pour soi et et pour sa bande."
Un mélange d'alcool et de sueur. Les coulisses sont leur seul moment à visage découvert avant la fin de la sortie. Toutes les générations s'y retrouvent.
"Chaque bande est une deuxième famille, une famille que l'on choisit et dans laquelle on doit se faire accepter."























